Le textile dans l’histoire du Cameroun est sujet à plusieurs évolutions. Partant de la fibre de raphia en passant par les écorces d’arbre (cas de l’Obom dans le Centre Sud) jusqu’à la découverte du coton, sa transformation et son utilisation.
Tout commence au Nord du Cameroun, zone de production cotonnière par excellence. Une fois le coton recolté, les artisans procèdent à sa filature manuelle. Le fil obtenu est tissé manuellement pour obtenir des toiles vierges d’une coloration brun naturel. Ces toiles servent à plusieurs usages au sein des communautés du Nord se sont diffusées jusqu’à l’Ouest Cameroun. Ainsi la découverte du tissu coton a permis aux artisans de cette partie du pays de faire évoluer l’art qu’ils pratiquaient déjà sur la toile issue du raphia.
Commence alors la production artistique de l’étoffe appelée NDOP. Il s’agit d’un ensemble de tâches manuelles qui permettent d’obtenir ce textile qui fait la fierté du peuple camerounais. En réalité le NDOP n’est pas qu’un textile, c’est une philosophie qui prend naissance dans les fondements cultuels des communautés du Cameroun, le tissu n’est qu’un véhicule.
Le processus consiste à marquer les idéogrammes propres aux communautés de l’Ouest sur la toile de coton. L’enjeu prenant de l’envergure, il est question d’étendre la création aux autres communautés à travers la mise en exergue de leurs symboles culturels.